C’est quoi l’IA ?
Avec une actualité bouleversée par les usages d’applications telles que ChatGPT, Mid Journey et DALL-E, l’intelligence artificielle (IA) fait aujourd’hui débat.
Pour prendre du recul face aux fantasmes et aux propos anxiogènes, Humanet vous apporte un éclairage sur ce qu’est l’IA, sur son implication dans les domaines importants de notre société, et sur ce qu’elle appelle comme opportunité et risques.
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Mais d'abord : qu’est-ce que l’IA ?
L’intelligence artificielle (IA) va comprendre les processus qui s'appuient sur des données pour appliquer ou générer des règles permettant ensuite réaliser des tâches qui vont simuler une partie l’intelligence humaine.
L’IA doit donc avoir des données pour exister et ces données sont notamment créées (collectées et labellisées) par les humains. Ensuite, l’IA va pouvoir statistiquement en déduire des règles ou des “patterns” en fonction de ces données. Ces règles sont des algorithmes qui peuvent évoluer avec les données pour se perfectionner : c'est ce qu'on appelle le Machine Learning. Ces algorithmes vont donc imiter une tâche qu’exécuterait un être humain : où la question posée (entrée) sera répondue (sortie) de manière la plus proche de la moyenne de tous les exemples de données avec lesquels l’IA aura appris.
C’est grâce d’abord au progrès de la puissance de calcul que l’IA peut aller de plus en plus vite.
Mais pour avancer et progresser, il lui faut beaucoup de données, et c’est aussi cet accès aux quantités massives de données qui évolue grandement aujourd’hui pour proposer des applications permettant d’accomplir des tâches de manière plus précise en touchant des domaines différents.
Révolution ou continuité en IA ?
Même si les applications sont de plus en plus prometteuses et ont parfois pris de cours certains domaines comme celui de l’éducation avec des rédactions de texte pouvant tromper un examinateur dans les établissements scolaires, nous vivons avec l’IA depuis bien des années !
En effet, nous utilisons l'IA au quotidien comme dans des applications telles que Google Maps, ou bien en utilisant les assistants vocaux comme Siri ou Alexa. Ces systèmes vont être très performants sur une tâche précise dans un contexte. Ils appartiennent à ANI (Artificial Narrow Intelligence).
Ensuite on a de l’Intelligence Générale Artificielle (AGI) aujourd’hui comme Open AI avec Chat GPT qui propose de pouvoir répondre à des problèmes qu’il n’aura jamais résolu auparavant et va faire des recherches pour proposer une solution, et est considéré par des experts comme pouvant simuler des capacités cognitives humaines.
Et puis il y a la ASI (Artificial Super Intelligence), qui dépasserait donc l’intelligence humaine, mais on n’y est pas encore.
Le battle annoncé entre IA et intelligence humaine ?
Comme vous l’aurez compris, l’IA permet d’imiter la manière de répondre à des problèmes comme l’intelligence humaine. Aujourd’hui malgré les progrès, c’est encore des systèmes créés par l’humain avec des données amenées par l’humain qui permettent à l’IA d’exister. Ainsi, certains remettent même en cause le terme d’intelligence artificielle pour lui préférer “imitation artificielle” par exemple car l’IA ne peut pas encore ni avoir d’intuition, ni ressentir des émotions, ni d’avoir des motivations… Il existe encore ainsi une véritable implication humaine pour créer une IA. Et même si les tâches se diversifient, on est loin de pouvoir générer la profondeur et la diversité des opérations qui existent dans l’intelligence naturelle, et encore moins de manière autonome.
Face à cette dualité entre la combinaison de la puissance de calcul et de l’immensité des données d’une part, et aussi les grandes limites de l’IA aujourd’hui d’autre part, nous reviendrons prochainement sur les belles opportunités de cette technologie et les risques à maîtriser pour un progrès sécuritaire et inclusif.
Sources :
Les internautes font confiance à 73% aux contenus créés par les IA génératives.
